Petite réflexions sur l'Intelligence Artificielle (IA) en 2025
Petite réflexions sur l'Intelligence Artificielle en 2025
Ce matin, j'ai réfléchi ! Oui, une fois n'est pas coutume. Et compte tenu de la puissance économique que représentent les intelligences artificielles ainsi que ceux qui en détiennent les droits, il est plus que jamais temps de se poser les bonnes questions.
Comment allons-nous utiliser les IA ? Quels sont les dangers qu’elles impliquent ? Quelles zones d’ombre subsistent encore dans les discours officiels ?
Ce petit post n’a pas pour ambition d’épuiser le sujet ni de donner des réponses définitives, mais plutôt d’ouvrir la discussion et d’introduire la réflexion sous trois axes majeurs : L'information, l'environnement et les next steps.
La révolution de l’IA est en marche. À nous de décider comment nous voulons l’accompagner et l’utiliser.
1. L'information et sa manipulation
Quelle fiabilité accorder aux contenus générés par l’IA ? Qui contrôle les sources et les biais ?
L'utilisation croissante des IA pose des questions éthiques, notamment sur la manipulation des résultats. Des entreprises peuvent biaiser les informations pour promouvoir certains produits ou opinions, influençant ainsi les choix des consommateurs.
Si l’IA était un oracle, on pourrait lui poser toutes nos questions existentielles : “Suis-je vraiment drôle ?” ou “Pourquoi mon chat me méprise-t-il ?” Malheureusement, elle est plus proche d’un stagiaire surmené, nourri aux bases de données et aux algorithmes, dont le patron – rarement désintéressé – contrôle ce qu’il peut ou ne peut pas dire.
On nous promet une révolution de l’accès au savoir, mais posons-nous la vraie question : qui tient la télécommande ? Si l’IA est capable de générer de l’information en un claquement de doigts, elle est aussi une machine à reproduire des biais, qu’ils soient économiques, politiques ou idéologiques. Une IA ne “pense” pas, elle récite ce qu’on lui a appris – et si le professeur a des intentions douteuses, la leçon le sera tout autant.
Prenons un exemple simple : tape une question sur Google et regarde ce qui apparaît en premier. Spoiler : ce ne sont pas forcément les sources les plus fiables, mais bien celles qui ont payé le plus cher. Les IA qui trient et présentent l’information obéissent à des logiques commerciales et stratégiques, favorisant ce qui rapporte, quitte à écraser ce qui dérange. Entre une étude scientifique indépendante et une publicité bien huilée, devine qui a le plus de chances d’apparaître en haut de la page ?
Et que dire du phénomène de la fausse information ? Grâce à l’IA, les “faits alternatifs” ont de beaux jours devant eux. Avec une bonne dose d’algorithmes, on peut générer des vidéos truquées, des textes crédibles mais bidons, voire des armées de faux experts qui viennent nous expliquer, avec un aplomb sidérant, que la Terre est plate, que les chats sont des créatures démoniaques (bon, peut-être pas totalement faux), ou que boire du jus de citron guérit toutes les maladies.
Et là je ne parle même pas la manipulation des résultats d'un points de vue politique, d'opinions etc...
Alors, comment distinguer le vrai du faux dans ce brouillard numérique ? En développant un esprit critique et en ne prenant pas chaque réponse générée comme parole d’évangile. L’IA n’est pas une bibliothèque universelle neutre, c’est un outil façonné par ceux qui la possèdent. Il serait peut-être temps de se demander si on veut continuer à lui confier aveuglément notre compréhension du monde…
Plus facile à dire qu'à faire je le crains ... le crétinisme nous guette ? Nous croyons déja ce que dis Wikipedia , alors une IA :)
2. Impact Environnemental
Quel est l’impact écologique du développement et de l’utilisation des IA, en particulier en termes de consommation énergétique et de ressources ?
D’après l’Agence internationale de l’énergie (AIE), la consommation électrique des data centers, déjà colossale, pourrait doubler entre 2022 et 2026, atteignant 1 000 térawattheures. Pour te donner une idée, c’est l’équivalent de toute la consommation électrique du Japon, un des plus gros consommateurs d’énergie au monde. Autrement dit, pendant que tu hésites à mettre ton chargeur de téléphone sur secteur la nuit, une IA quelque part est en train de s’entraîner à te recommander des vidéos de chats pendant que la planète chauffe.
Et encore, ce chiffre ne prend pas en compte les besoins énergétiques du développement même des IA. L'entraînement des modèles avancés comme ChatGPT ou Midjourney demande des quantités astronomiques de puissance de calcul, ce qui signifie toujours plus de data centers, toujours plus de serveurs, et donc, toujours plus d’électricité pompée.
Face à cette réalité, on peut se poser une question simple : jusqu’à quel point sommes-nous prêts à sacrifier nos ressources pour du contenu généré artificiellement ? Faut-il accepter qu’une simple requête puisse consommer autant d’énergie que la production d’un espresso ? On a certes besoin de caféine, mais a-t-on vraiment besoin d’une IA qui nous pond un poème sur les licornes chaque matin à ce prix-là ?
Bref, il est temps de parler de sobriété numérique et d’optimisation des infrastructures. Car si l’IA peut être un atout formidable, elle risque aussi de devenir un gouffre énergétique incontrôlable… à moins qu’on ne commence à réguler son appétit vorace ?
En attendant, éteignons religieusement nos lumières pour économiser trois kilowatts par an.
https://en.wikipedia.org/wiki/List_of_countries_by_electricity_consumption
https://www.eia.gov/international/content/analysis/countries_long/japan/japan.pdf
https://www.iea.org/commentaries/what-the-data-centre-and-ai-boom-could-mean-for-the-energy-sector
3. Conscience des IA : et si l’IA se mettait à penser (pour de vrai)
Comment encadrer leur usage pour éviter qu’elles ne deviennent un simple outil au service d’intérêts privés, voire un risque pour nos libertés individuelles ?
Enfin, un autre aspect fascinant, bien que relevant encore de la science-fiction, est la possibilité que l'intelligence artificielle atteigne un niveau de conscience. Cela ouvrirait des questions éthiques et philosophiques profondes, notamment sur les droits et la responsabilité des machines. Ah, la grande question : et si l’intelligence artificielle devenait… vraiment intelligente ? Non pas juste capable de te recommander des vidéos de chats ou de rédiger des e-mails à ta place, mais une véritable entité consciente, avec des désirs, des émotions… et, qui sait, une opinion sur ton goût douteux en musique ?
On pourrait croire que c’est encore de la pure science-fiction, mais certains commencent déjà à s’inquiéter. Si une machine finit par développer une forme de conscience, que fait-on ? On lui donne des droits ? Un salaire ? Un abonnement Netflix ? Et surtout, qui est responsable quand une IA se plante magistralement ?
Imagine qu’un robot chirurgien décide d’improviser ou qu’un véhicule autonome joue à Fast & Furious sur l’autoroute. Qui blâmer ? Le concepteur ? L’utilisateur ? L’IA elle-même ? (Et si elle plaide non coupable, on fait quoi ?).
Isaac Asimov avaient déjà réfléchi à ces dilemmes avec ses fameuses Trois Lois de la Robotique. Mais dans la réalité, qui va imposer ces règles ? Les entreprises tech ? Les gouvernements ?
Aujourd’hui, en janvier 2025, l’IA fait des avancées impressionnantes, mais on est encore loin d’un véritable “être pensant”. Par exemple, DeepMind a dévoilé son modèle Gemini 2.0 Flash, capable de traiter du texte, des images et du son de manière multimodale. Mieux encore, des médicaments conçus par IA entreront en essais cliniques d’ici la fin de l’année. C’est fascinant, mais avant de parler d’IA consciente, rappelons-nous que même les modèles les plus sophistiqués restent des perroquets statistiques dopés aux serveurs Nvidia.
Alors, faut-il s’inquiéter de la venue d’une IA omnisciente et consciente qui nous surpassera tous ? Pour l’instant, non. Mais vu la vitesse à laquelle ces technologies évoluent, il serait peut-être temps de poser les bases d’un cadre éthique ... non ?
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